Dans la vie, ce n'est pas la 'non-envie' de quitter sa petite routine qui vous rongent : C'est la peur. Le jour où votre petite habitude change, vous avez tout simplement peur de ne pas pouvoir revenir au début : et c'est ça qui est rigolos. L'aventure, vous ne connaissez pas l'aventure ? C'est pourtant un très grand mot. Moi, j'ai regroupé les trois : La non-envie, la peur, et l'aventure. Assit sur un muret de pierre, près de la rivière Yarra, Colin regardait l'eau ruisselait, pensant longuement à son présent. Il avait changé sa vie de petit fils de bourge, passant de la manipulation psychique, à la manipulation physique. Il se sentait bête, il se sentait... Pantin ! Son maître était pourtant très gentil, vraiment généreux, il avait une chance de tomber sur une personne comme ça.. Mais il aurait préférer ne jamais être adopté, et vivre sa vie comme il souhaitait ! C'était encore une fois de plus raté. La journée était déjà bien avancé, on lui avait laisser le temps de se faire à la ville, et tout ce qu'il avait trouvé de mieux à faire... Était de se mettre sur un muret, et observait la rivière couler !

Il se souvenait de son passé, de son meilleur ami, de sa famille, et de son vide. Il avait toujours vécu seul, et n'arrivait toujours pas à s'y faire : il n'arrivait pas à parler sans bafouiller, ou bien, sans beaucoup -énormément- parler pour rien dire, juste pour ne pas laisser un blanc dans la conversation ! Les écouteurs dans les oreilles, il écoutait sa chanson favorite du moment, wings de macklemore - elle lui redonnait une force pas possible, ça lui donnait envie de courir, aller loin, et ne jamais revenir : ne pas avoir peur de l'aventure, haïr la routine, et oublier la non-envie.

Le blondinet se levait, claquant d'un coup des doigts, fermant quelques secondes ses yeux pour se retourner, voulant danser sans vraiment se faire une chorégraphie : ça aussi c'était raté ! Il se prit le muret dans les tibias, et badaboum ; il se retrouvait allongé par terre, une égratignure au menton... Il n'était pas douer. Il regardait le sol de près, il avait honte de cette chute ! Son portable avait voler au loin, ses écouteurs eux aussi, mais il gardait toujours la chanson en tête, c'était ça... Sa force.

Le temps se prêter à aller flâner dehors, à se balader ou juste goûter doucement à l'illusion de liberté qu'elle n'a plus depuis plus de deux ans. Elle ne sait pas, elle ne compte, juste qu'aujourd'hui, c'est trop lourd pour son petit coeur, elle veut sortir, elle veut voir ailleurs, elle veut juste se sentir libre. Elle enfile un t-shirt à l'homme de ses rêves, avec un short et des bas, ainsi qu'une paire de doc Martens qu'Andréa lui avait offert pour son dernière anniversaire. Elle enfila une veste et prend son sac, un regard à la coke qu'elle sort de son sac, elle soupire, et la cache dans le buffet d'entrée. Elle monte en haut et prend le premier livre qu'elle voit : Le joueur de Dostoïevski. Elle l'a commencé il y a peu, et elle adore pour le moment, elle met le livre, elle rajoute même Stieg Larsson, Les hommes qui n'aiment pas les femmes, et ses papiers dans son sac et part vers la rivière, Andréa passe la journée, voire même la soirée avec Papa et Maman, et elle ne veut pas y penser, peut-être qu'ils le forceront à épouser une qui n'est pas elle. Elle se regarde dans le miroir, et murmure qu'elle est qu'une pauvre fille. Elle part en fermant la porte, priant qu'Andréa n'est pas oublier ses clés. Doucement, elle prend la direction du lieu où elle veut se reposer. Le chemin passe relativement vite, rêveuse, elle regarde le paysage, et apprécie doucement le silence. Elle s'avance et remarque le téléphone, non loin d'elle, et un jeune blond au sol. Elle ramasse le premier, et s'avance vers le second, lui tendant sa main libre. « Tu n'es pas blessé ? » Candide lui sourit doucement, et sort un mouchoir, essuyant le sang qui sortait de l'égratignure sur le menton, sans quitter son sourire. « Tu veux j'aille te chercher un peu d'eau, pour nettoyer la petite plaie ? »