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Lucius •• It's a revolution, I suppose

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MessageSujet: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyLun 30 Sep - 21:11


Lucius & Ashlyn
"It's a revolution, I suppose"
« Je ne reviendrai plus jamais dans une boutique aussi médiocre! Vous ne méritez pas de travailler avec des gens biens, vous êtes une espèce à part, travailler en public devrait être interdit pour une personne comme vous ! Ne comptez pas sur moi pour revenir ici en votre présence ! »
« C’est parfait, parce que je ne veux plus vous revoir, justement ! Merci beaucoup et bonne fin de journée, Madame ! »

Au fur et à mesure que j’avais tenu ces propos, mon ton de voix avait suivi une ascension graduelle, si bien que je fus à la limite entre le normal et le hurlement lorsque j’eus lâché ce fameux « madame » à la fin de ma phrase. Bien sûr, chacun des mots était teinté d’une touche de sarcasme toujours plus grande, comme si ce sarcasme accompagnait la gradation que suivait le niveau de ma voix. Pour couronner le tout, lorsque la dame eut tourné les talons et fut sortie de la boutique, je ne me gênai pas pour lui lâcher un doigt d’honneur. Elle ne le vit pas, et même si elle l’avait vu, je m’en moquais complètement, elle le méritait. Après tout, selon ses propos, les gens de mon espèce ne savent pas vivre, et comme le client a toujours raison, autant lui donner réellement raison et montrer qu’effectivement, avec des personnes qui gâchent mes journées en moins de dix minutes, je ne savais pas vivre. Me montrer aussi grossière, ce n’était pas mon genre, et c’était fortement déconseillé dans le métier que je pratiquais, mais là, j’en étais à choisir entre le doigt d’honneur ou le hurlement bourré d’insultes, ce qui aurait tôt fait d’attirer l’attention de la vieille gourde et me mettre dans un pétrin que je souhaitais éviter.

Ne jugeant pas utile de garder mon majeur en l’air bien longtemps, je range mes mains dans mes poches, malheureusement pas complètement calmée de ce qui vient de se passer. Énervée, je mets un coup de pied dans le mur, ignorant par la suite l’élancement dans mon premier orteil, celui qui a reçu le coup de plein fouet. C’était la première fois qu’une telle chose m’arrivait, que j’étais incapable de garder mon calme devant une cliente. Pourtant, en un an, j’en avais vu des gens, parfois cinglés, parfois calmes, parfois trop détachés pour se montrer sympathiques, faisant alors complètement contraste avec les gens qui, au contraire, sont trop sympathiques, et pensent qu’ils sont ton meilleur ami dès les premières minutes, alors que je n’avais fait que mon boulot, à savoir lui demander comment il allait. Je passais avoir passé toute la gamme de clients potentiels, avoir réussi le test de ne jamais m’énerver, de conserver ce détachement qui m’était si naturel, qui venait de l’idée que qu’importe le temps qu’ils passaient dans la boutique, du nombre de vêtements qu’ils essayaient, j’étais payée quand même. Pourtant, il me restait visiblement un cas à traiter, et là, j’avais lamentablement échoué, en un temps record, par-dessus le marché, et sûrement en battant aussi le record du moins de mouvements possible pour énerver quelqu’un. Un froncement de sourcils, voilà tout ce qui avait fallu pour énerver cette bonne femme, comme si elle avait lu dans ce froncement qu’effectivement, agencer du orange et du jaune ensemble, surtout pas dans les vêtements choisis, et encore moins sur une femme de sa corpulence. Elle aurait pu me laisser exprimer mon idée, lui suggérer autre chose, mais non. Ses idées étaient parfaites, et moi je n’étais qu’une personne de basse gamme qui n’avait pas droit de lui donner quelconque conseil. Puis, elle avait explosé, et au fur et à mesure qu’elle avait déblatéré ses insultes, je m’étais énervée aussi, comme n’importe quelle personne normale, et la discussion s’était arrêtée, même si ma rancune et ma colère par rapport à cette discussion en question était loin d’être dissipée.

Lorsque l’élancement dans mon pied fut de moins en moins présent, ne m’occupant alors plus vraiment l’esprit, je regardai l’heure sur l’ordinateur qui servait de caisse; ma pause pour les prochaines heures était prise, et il faudrait que j’attende pour sortir de nouveau. Je retins alors un juron; c’est maintenant que j’en aurais eu besoin, pour sortir prendre l’air, fumer une clope, n’importe quoi pour me sortir cette gourde de la tête et continuer ma journée qui promettait d’être longue, très longue, en particulier maintenant, puisque je n’avais plus personne avec qui me changer les idées, limite sur qui me défouler; la boutique était déserte. Exaspérée, je décidai de m’asseoir sur le comptoir, et balancer mes pieds dans le vide, me moquant complètement du fait que c’était permis ou non. J’en avais rien à faire, pour tout dire; ils ne pouvaient pas me congédier, autrement ils n’auraient pas de gérante dans quelques mois. Je pouvais bien faire ce que je voulais dans des situations critiques, comme celle-ci, ou du moins, je jugeais que je pouvais me le permettre.
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Lucius A. Lovatu
Lucius A. Lovatu
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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyMer 2 Oct - 17:12

It’s a revolution, I suppose.
Ashlyn ∞ Lucius

Lucius détestait faire les magasins.

C’était une activité qui l’ennuyait au plus haut point. Trop de gens, trop de stress, trop de choix, trop de choses indépendantes de sa volonté… Il considérait cela comme du temps perdu : un temps précieux, qu’il aurait pu consacrer à bien d’autres choses, tel que son nouveau projet par exemple. A vrai dire, l’idée même de devoir passer des heures et heures à parcourir des boutiques pour trouver la tenue idéale le contrariait profondément.
C’est donc presque à reculons qu’il pénétra dans le centre commercial. Respirer l’air conditionné l’agaçait. Se retrouver dans des boutiques bondées et bien trop étroites l’énervait. Sans oublier l’impolitesse des gens qui, de loin, était la chose qui l’irritait le plus. Ça poussait, criait, chouinait… Trop de bruits, trop de monde, trop… Trop de vie.

Oui, il détestait les centres commerciaux presque autant qu’il détestait faire les magasins.

Pourtant, s’il ne voulait pas continuer de porter toujours les mêmes vêtements, il fallait bien qu’il s’autorisé une petite sortie dans cet endroit bien trop peuplé à son goût. Certes, il aurait pu commander un nouveau costume sur Internet. Quelques clics, une carte bleue et le tour était joué. Mais il aimait essayer ses vêtements avant de pouvoir les acheter. Et il était particulièrement exigeant sur la coupe mais aussi le confort que l’habit lui procurait : il lui arrivait parfois, lorsqu’il était en voyage d’affaire, de porter le même vêtement durant plus de 15 heures et il avait besoin de s’y sentir bien.

Mais…
Cela faisait maintenant plus de trois heures qu’il tournait en rond, sans trouver la veste en cuir qu’il désirait. Etant particulièrement difficile, il n’en avait trouvé aucune qui lui convenait. Et cela l’excédait. Il s’exhorta au calme en sortant d’une énième boutique, certain qu’il avait terrorisé la vendeuse. Vraiment, il n’avait guère besoin d’attirer l’attention. Il avait réussi à semer les quelques journalistes qui l’attendaient devant son casino, s’était changé afin de mieux se fondre dans la masse et il avait même pris sa seconde voiture, une hybride simple qui contrastait beaucoup avec sa voiture de sport habituelle. Il avait troqué ses lunettes de soleil contre de grosses lunettes de vue et portait également un chapeau, ainsi qu’une écharpe. Oui, la dernière chose dont il avait besoin pour couronner sa journée était de se faire repérer par un quelconque paparazzi ou journaliste car il faisait un scandale dans un magasin.

Mais son humeur ne s’améliorait pas pour autant.

Tout à coup, des cris retentirent à sa gauche et il vit une femme sortir en furie d’une petite boutique, l’air révolté. Intrigué, Lucius fit quelques pas dans sa direction. Le geste obscène de la vendeuse lui fit hausser un sourcil. Clairement, cette petite avait du cran pour oser s’adresser ainsi à une cliente. Mais il se doutait que la dite cliente n’était pas non plus innocente : il avait lui-même été un client très énervant et particulièrement désagréable et pourtant, les vendeuses restaient généralement souriantes et polies. Alors il osait à peine imaginer ce que cette femme avait bien pu lui dire.

Amusé, il s’avança vers le magasin, constatant qu’il n’y s’était pas encore rendu. Il n’espérait pas vraiment trouver ce qu’il y cherchait mais la petite scène l’avait amusé. Et il avait bien besoin de se distraire un peu. Quoi de mieux que quelqu’un possédant une franche répartie pour réaliser son souhait ?

Avec calme, il pénétra dans la boutique, un rictus amusé aux lèvres.

« Voilà une façon bien impolie de parler aux clients… » laissa-t-il échapper avec amusement.

Il s’approcha de la caisse de sa démarche féline, haussant un sourcil à la mine presque boudeuse de la vendeuse. Son regard se posa sur son visage qui lui parut familier, sans qu’il sache vraiment où il avait bien pu la voir. Il était pourtant certain de ne pas être venu ici auparavant. Non, cette impression de déjà vue datait d’un temps bien plus ancien…

Curieux de sa réaction face à la légère provocation, il la dévisagea avant d’esquisser à nouveau un sourire amusé. Cette jeunette l’amusait, avec ses airs de petite fille colérique.
Et il savait parfaitement comment l’énerver.

« Vous savez, la politesse et le sourire sont deux choses très importantes lorsque l’on travaille au contact de la clientèle. Votre patron n’apprécierait sûrement pas de vous voir vous comporter ainsi, pas plus que Cameron, Ashlyn. »

Il venait juste de se souvenir de son prénom. Une photo montrée par un jeune soldat, accoudé au comptoir d’un bar new-yorkais, qui souriait d’un air amoureux en essayant de le faire croire à l’amour avec un grand A. Oui, il se souvenait très bien de cet homme plein de vie, qu’il avait rencontré quelques années auparavant. Un idéaliste amoureux. Mais Lucius avait apprécié discuter avec lui. Il avait apporté une touche de fraîcheur à sa matinée. Et à présent, il était curieux de savoir ce qu’il était devenu…

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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptySam 5 Oct - 0:17


Lucius & Ashlyn
"It's a revolution, I suppose"
Tête baissée, regardant mes pieds chaussés de ballerines de cuir noir, puisque je ne pouvais pas porter des Converses pour travailler, je commençai à inspirer profondément, histoire de me calmer un peu pour ne pas sauter à la gorge du prochain client qui allait entrer, supposant qu’il y en aurait un. J’essayais de penser à autre chose, d’oublier cette vieille mégère qui venait de gâcher ma journée ne serait-ce qu’un peu, espérant surtout que le prochain client serait beaucoup plus sympathique, moins exigeant, ou simplement un sourire au visage, qui aurait peut-être un potentiel pour me permettre d’être ne serait-ce qu’un peu plus de bonne humeur. Mais je devais être maudite, ou plutôt, j’étais maudite, parce que la personne suivante, alors que je ne l’avais même pas regardée, eut pour don de me faire hérisser les poils dans le dos par sa simple phrase introductive, qui fut « Voilà une façon bien impolie de parler aux clients… »

En écoutant ces mots, je fronçai les sourcils, et je relevai la tête, sans toutefois bouger du comptoir où je m’étais perchée, croisant alors le regard d’un jeune homme, peut-être avec quelques années de plus que moi, qui était en train de me dévisager d’un air mystérieux, qui avait quelque chose de froid qui ne me mettait pas en confiance. Cependant, plutôt que d’avoir peur, parce que dans ma boutique, je me sentais toujours en situation de confiance, ou du moins, la plupart du temps, je ne fis que hausser les épaules nonchalamment, et je répondis tout bêtement à son propos : « Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. », espérant très sincèrement clore la discussion sur le sujet par ce simple propos. Je n’étais pas bête, je me doutais bien qu’il m’avait probablement vue crier sur la bonne femme et lui présenter mon majeur en l’air – ou plutôt le présenter à son dos – mais non seulement, je voulais oublier cette histoire, en plus, je ne voulais pas m’attirer d’ennuis. Au pire, je dirais que c’était ma tante. C’est ça, ma vieille tante que je détestais, et qui étais encore plus grossière que moi, pour qui un doigt d’honneur, ce n’était absolument rien. Puis, alors que je pensais tenir un bon alibi, je me rendis compte que c’était complètement ridicule; je n’avais absolument rien à justifier à qui que ce soit, surtout pas à un étranger. Après tout, ce n’est pas lui que j’avais visé dans mes gestes et mes paroles, alors qu’en avait-il à faire ? Cela ne le regardait pas, ce que je faisais, comment je me comportais, et si jamais il avait été repoussé par mes techniques de travail, alors il n’avait qu’à ne pas venir dans cette boutique bien précise.

Espérant sincèrement que ce commentaire était une histoire isolée et qu’il souhaitait acheter quelque chose, je m’apprêtai à lui demander, légèrement dépassée, si je pouvais l’aider, mais je fus interrompue dans le fil de mes pensées et mes gestes lorsqu’il ajouta par la suite « Vous savez, la politesse et la sourire sont deux choses très importantes lorsque l’on travaille au contact de la clientèle. Votre patron n’apprécierait sûrement pas de vous voir vous comporter ainsi, pas plus que Cameron, Ashlyn. », et son propos me laissa complètement choquée. Je demeurai immobile, même si au fond de moi, je sentais mon cœur qui battait la chamade, tout simplement parce qu’il avait prononcé le nom de Cameron. Pendant un instant, j’aurais voulu croire à une erreur, mais puisqu’il semblait si sûr de lui-même, qu’il prononça même mon prénom après, je compris que c’était la réalité, la triste réalité; cet homme semblait connaître mon défunt mari. Mais moi, je ne le connaissais pas, et j’avais un doute qu’il ne connaissait pas mon nom seulement parce qu’il l’avait lu sur le badge que je portais sur mon t-shirt. Peut-être m’avait-il connue par l’intermédiaire de Cameron ? Cela ne m’aurait pas étonnée, il était bavard, et n’avait jamais honte de montrer qu’il était heureux, de parler ce qui l’intéressait, qui le passionnait, et c’était ce que j’aimais chez lui, mais c’était troublant, mine de rien, surtout que depuis un an maintenant, chaque fois que son nom était mentionné, que je voyais quelqu’un qui lui ressemblait, dès que je voyais ne serait-ce qu’une petite chose qui me faisait penser à lui, j’étais toujours sur le point de perdre les pédales. D’ailleurs, à ce moment précis, je sentis mes mains commencer à trembler, et pour ne pas le laisser paraître, j’empoignai le comptoir, comme pour me donner un appui. Je n’avais pas envie de perdre la face, pas aujourd’hui, pas maintenant. Je pris alors mon courage à deux mains, et je dis, un peu plus calmement, mais tout de même sérieusement : « Vous êtes venu simplement pour me faire des reproches sur mes méthodes de travail ou vous cherchez quelque chose en particulier ? »
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Lucius A. Lovatu
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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptySam 5 Oct - 20:37

It’s a revolution, I suppose.
Ashlyn ∞ Lucius


La réaction de la jeune femme à sa petite provocation le fit sourire encore plus. Quelle mauvaise foi !
Mais il n'était pas son supérieur pour la réprimander... Alors il se contenta juste de rire légèrement.

Elle était divertissante. Un peu trop indifférente... mais amusante.

Elle sembla vouloir lui dire quelque chose mais il enchaina et contempla sa réaction, tout d'abord assez fier de son petit effet. Elle s'immobilisa, ses yeux s'écarquillant sous le choc. Apparemment, Cameron ne lui avait jamais parlé de lui et elle ignorait donc qu'il la connaissait à travers le jeune homme. Tout cela devenait intéressant... Il était curieux de savoir ce qui avait attiré le soldat chez cette jeune femme.

Il avait toujours trouvé les gens amoureux fascinants. Etant lui-même incapable d'aimer une femme comme d'autres hommes le pouvaient, il faisait toujours preuve d'une très grande curiosité vis à vis de ceux qui vivaient l'amour avec un grand A. La plupart des histoires étaient guimauves ou bien ennuyantes à mourir mais... Cameron avait été différent. Il avait une conception de l'amour particulière et son statut de soldat y jouait beaucoup. Lucius l'avait écouté avec beaucoup d'intérêt, lorsqu'il l'avait rencontré. Pendant quelques minutes, il avait eu envie de rencontrer la femme que l'autre homme peignait comme l'amour de sa vie.

Et c'était un peu ironique de la rencontrer dans une boutique, quelques années plus tard, alors même qu'il n'y pensait plus du tout. Comme quoi quelque part, le hasard faisait bien les choses.

Néanmoins, la réaction de la jeune femme lui sembla étrange. Les tremblements de ses mains ne lui échappèrent pas, même si elle tenta de les calmer en s’agrippant au rebord du comptoir. Et sa curiosité en fut piquée.

Pourquoi réagissait-elle ainsi ? S’était-il passé quelque chose avec Cameron ? S’étaient-ils séparés ?

Mais elle enchaina, coupant court à ses réflexions.

« Vous êtes venu simplement pour me faire des reproches sur mes méthodes de travail ou vous cherchez quelque chose en particulier ? »

Elle sembla avoir perçé ses motivations à jour… Ou du moins ses motivations premières. Quand il était entré, il avait bien l’intention de s’amuser un peu à ses dépends… Mais maintenant, il était juste curieux de la connaître et amusé par son attitude.

« Au moins, vous gardez votre travail à l’esprit… remarqua-t-il, pragmatique. Je recherche une veste en cuir. Un modèle assez sobre, confortable. »

Il ne savait pas si elle avait un tel vêtement en stock mais peu importait en fin de compte. Il avait peu l’habitude de s’intéresser aux gens mais lorsqu’il le faisait, il était du genre à vouloir tout savoir… sur tout.
Désirant engager la conversation lorsqu’ils parcoururent ensemble les rayons, il lui demanda finalement :

« Cameron ne vous a jamais parlé de moi ? En tous cas, il ne cessait de parler de vous lorsque je l’ai rencontré, il y a quelques années, se souvint-il avec un brin de nostalgie. Enfin, passons. Que devient-il ? Est-il toujours en service ? »

Là était le vrai cœur de la question. Qu’était devenu Cameron ? Malgré lui, il était revenu plusieurs fois au même bar, espérant recroiser ce soldat amoureux à la conversation si intéressante…


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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyLun 7 Oct - 15:31


Lucius & Ashlyn
"It's a revolution, I suppose"
C’est sûr que normalement, avoir une demande d’un client, ce n’est pas la chose la plus excitante au monde, mais en ce moment, ça m’arrange que cet homme me dise ce qu’il souhaitait chercher et qu’il ne soit pas là que pour prendre mes nerfs et les mettre encore plus à vif qu’ils ne le sont en ce moment, ce dont je n’avais pas du tout envie. Je hochai la tête lentement à sa requête, et je réfléchis une seconde à où je devrais me rendre dans la boutique pour trouver ce qu’il demandait, ayant déjà fait la réflexion que nous vendions des vestes de cuir. Une fois que j’eus trouvé réponse à ma question, je descendis du comptoir en un bond, et je me rendis quelques mètres plus loin où il y avait plusieurs modèles de manteaux et vestes, parfois en solde, parfois pas. Le prix, je m’en moquais pour le moment, je comptais commencer par chercher des vestes aux critères malheureusement bien larges de mon nouveau client.

Je m’immobilisai devant le présentoir, et je commençai à chercher, me permettant à un moment donné de jeter un œil à mon interlocuteur; avec son chapeau et son écharpe, je lui aurais bien donné une veste de cuir avec une allure un peu plus sportive, mais son chapeau et mon écharpe me portait à penser que ce ne serait certainement pas son genre. Après ça, je pouvais peut-être me tromper, même si je préférais toujours viser juste du premier, ou à la limite du deuxième coup. Pour y parvenir, il fallait que je pense un peu, ce que j’étais justement en train de faire, jusqu’à ce que je sois coupée dans mes pensées par de nouveaux questionnements tels que « Cameron ne vous a jamais parlé de moi ? En tous cas, il ne cessait de parler de vous lorsque je l’ai rencontré, il y a quelques années. », et pire encore, à mon avis : « Que devient-il ? Est-il toujours en service ? » À ces interrogations, je restai de dos dans un premier temps, parce que je ne voulais pas que le jeune homme voit mon air décontenancé. Je me laissai quelques secondes, le temps de reprendre un peu de composition, et je répondis dans un premier temps : « Possible. Vous avez un nom ? Peut-être je m’en souviendrai mieux ainsi. » avant de complètement me tourner et dire, le plus droitement possible : « Non. Il a eu un accident, il y a un an. », jugeant que c’était la meilleure façon de ne pas dire qu’il était décédé, ce que je me voyais bien mal dire à un homme dont je ne connaissais même pas le nom pour le moment, même s’il affirmait connaître Cameron, ou du moins, assez pour connaître sa profession et mon lien avec lui.

Toujours dans l’intention de ne pas perdre la face, je reportai mon attention sur les vestes, et je décidai de faire quelque chose qui n’était pas dans mes habitudes; j’en pris deux, sobres, mais avec deux styles différents, et je les présentai à mon client en affirmant : « En voilà deux. J’en ai d’autres, mais ce sont les plus sobres, à mon avis. Théoriquement, elles sont confortables, qu’importe s’il fait chaud ou plus frais. Après, ça dépend du style que vous cherchez exactement. »
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Lucius A. Lovatu
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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptySam 12 Oct - 15:07

It’s a revolution, I suppose.
Ashlyn ∞ Lucius


Il la suivit sans tergiverser. Elle connaissait son travail, après tout.
Il se désintéressa vite de la recherche de la veste, l’observant sans discrétion. Il reconnaissait bien les traits que lui avaient décrits Cameron avant de lui montrer une photo d’elle. Mais elle semblait comme… éteinte. Il y avait quelque chose d’étrange dans son attitude, qu’il n’aurait su définir. Comme une blessure sous-jacente, imperceptible aux yeux des autres, mais qui avait énormément d’impact sur elle.

Définitivement, elle l’intriguait.

Elle lui jeta soudainement un regard acéré alors qu’elle examinait les différentes vestes. Elle sembla le jauger du regard puis se retourna vers les vêtements, avant qu’il ne lui pose quelques questions concernant son compagnon. Elle ne se retourna pas tout de suite vers lui, attisant sa curiosité. Que cachait-elle donc ?

« Possible. Vous avez un nom ? Peut-être je m’en souviendrai mieux ainsi. »

Il eut un instant de réflexion. Avait-il donné son vrai nom ou bien… ?

« Alessandro. » répondit-il finalement.

Elle se retourna finalement vers lui et répondit à sa question :

« Non. Il a eu un accident, il y a un an. »

Il perdit soudainement son sourire confiant. Jamais il n’avait ensisagé le fait que le jeune homme puisse avoir eu un grave problème. Il se traita mentalement d’idiot. Cameron était un soldat, il faisait sûrement face au danger tous les jours, alors il n’était pas vraiment surprenant qu’il lui soit arrivé quelque chose ! Il voulut lui demander plus de précisions, se sentant malgré lui un peu concerné par l’état de l’autre homme, mais elle saisit deux vestes et les lui présenta.

« En voilà deux. J’en ai d’autres, mais ce sont les plus sobres, à mon avis. Théoriquement, elles sont confortables, qu’importe s’il fait chaud ou plus frais. Après, ça dépend du style que vous cherchez exactement. »

L’une était dans un style plutôt sportif, ressemblant à une veste de motard, tandis que la seconde avait une coupe particulièrement attrayante. Elles restaient toutes les deux assez sobres. Il apprécia son coup d’œil. Elle avait plus ou moins su le cerner dès le premier regard.

« Vous avez de l'instinct… la complimenta-t-il sans détours, examinant les deux vestes qu’elle lui montrait d’un œil critique. Elles ont l'air confortables, effectivement... Mais je crains fort d’être un client disons… compliqué. Elles sont sobres, celle de droite plus que l’autre mais n’auriez-vous pas quelque chose de plus… élégant ? » termina-t-il en haussant un sourcil intéressé.

Il voulait la tester un peu. Elle semblait avoir un bon flair. Peut-être que finalement, elle pourrait l’aider à trouver ce qu’il était venu chercher en premier lieu ! Il n’avait guère l’habitude de demander de l’aide mais venant d’elle, il ne percevait pas cela comme la manifestation d’une quelconque faiblesse. Puis il désirait pouvoir la questionner encore un peu, comprendre pourquoi elle se montrait aussi évasive sur l’état de Cameron…

Il la suivit un peu plus loin, lui demandant finalement :

« Que lui est-il arrivé ? Une grave blessure suite à une mission ou bien un accident domestique ? Excusez-moi d’insister mais je vous trouve étrangement évasive. Certes, je ne suis qu’un inconnu pour vous et je comprends votre discrétion mais je vous assure que je le connais. Et, vous en conviendrez, ne pas savoir peut mener à certains malentendus qu’il vaudrait mieux éviter… A moins que vous ne soyez séparés ? »

Il avait vaguement envisagé cette option. Le jeune homme semblait si amoureux qu'il le voyait mal quitter sa belle. Mais après tout, il ne pouvait guère juger le couple de ce point de vue ci, n'ayant lui-même jamais eu une relation durable...

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Lucius •• It's a revolution, I suppose Vide
MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyLun 14 Oct - 18:34


Lucius & Ashlyn
"It's a revolution, I suppose"
Alessandro. Sitôt que je connais le prénom de mon interlocuteur, je me mets à réfléchir où j’aurais pu entendre ce prénom, compte tenu que c’est la seule façon d’établir un lien, étant donné que je suis quasi persuadée de n’avoir jamais vu cet homme auparavant. Il faut dire que je ne fais pas vraiment d’effort, surtout par manque de motivation de vouloir me creuser les méninges comme une malade, mais même si je tentais de penser aux gens que Cameron a pu me mentionner, ça demeure flou. Après tout, Cameron et moi, nous n’étions pas du genre à nous raconter nos journées pleinement en détails, sans pourtant que nous manquions de communication entre nous. Peut-être avait-il oublié de m’en parler pour une raison quelconque, et franchement, je ne pourrais pas lui en vouloir, je n’avais vraiment pas le droit de lui en vouloir.

Je me contentai de hocher la tête, mentionnant simplement le fait que Cameron a eu un accident par la suite. Franchement, avec cela, je pensais pouvoir m’en sortir, ou pour être un peu plus grossière, je pensais avoir pu faire en sorte qu’Alessandro cesse de me poser des questions délicates sur un sujet dont je n’avais pas vraiment envie de parler. J’essayais tant bien que mal de détourner le sujet en proposant des vestes, soulagée de voir qu’il ne semblait pas mécontent, et contente de voir qu’il me fournisse un peu plus de renseignements. À sa demande, je dis : « Sûrement. Je vais regarder. », pensant finalement m’en être sortie, jusqu’à ce que le jeune homme me relance avec de nouvelles questions, encore et toujours sur Cameron. Cependant, à la différence de ce qu’il avait demandé auparavant, cette fois-ci, il allait loin, beaucoup trop loin à mon avis. Peut-être étais-je là un peu biaisée parce que j’étais déjà sur les nerfs, mais lorsqu’il alla jusqu’à me demander si nous nous étions séparés, il fallut que je serre discrètement le poing en le cachant derrière mon dos pour ne pas éclater une nouvelle fois. J’inspirai profondément, et puis, je posai mon regard sur Alessandro, et je dis, un peu plus sèchement que je ne l’aurais voulu, mais en ne tombant pas dans l’impolitesse :

« Bon, vous voulez vraiment savoir ce qui s’est passé ? »

Je ne lui laissai même pas l’occasion de répondre, étant beaucoup trop concentrée à garder mon calme. Heureusement, c’est une chose plus facile à faire qu’avec la vieille mégère, parce que je n’en ai pas contre lui directement, je veux simplement qu’on me fiche la paix sur ce sujet tant délicat. Je finis par me radoucir un peu, et je lâche, d’un seul trait, comme s’il m’avait fallu tout le courage du monde pour tenir ce propos :

« Cameron a été pris dans un attentat et il y a laissé la vie. Il y a même laissé sa peau, littéralement. »

Sur le dernier mot, je m’interrompis, et je me retournai afin de plaquer ma main sur ma bouche. Je n’ai pas été impolie, je ne le croyais pas, c’est juste que c’était probablement une des premières fois que je lâchais cette réponse de façon aussi crue, sans filtre, et sans doute la toute première fois que je lâchais cela à un inconnu. Je me sentais mal, non pas d’avoir dit cela, mais plutôt de voir cette image resurgir dans mon esprit, une image horrible, qui ne pourrait jamais se rapprocher de la réalité, puisque ce qui s’est vraiment passé, je ne l’ai jamais su, et je ne le saurai probablement jamais. Afin d’éviter un nouveau malaise, je tentai de me ressaisir, et je posai mon regard sur les vestes, histoire de reprendre mes recherches.
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Lucius A. Lovatu
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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyMar 22 Oct - 17:56

It’s a revolution, I suppose.
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« Sûrement. Je vais regarder. »

D’un certain côté, il est content de constater qu’elle ne reculait pas devant la difficulté. La plupart des vendeurs ou vendeuses, malgré son portefeuille plus que conséquent, finissaient par dire qu’ils n’avaient rien du genre en stock, sans même essayer de fouiller un peu plus. Ce genre de comportement avait le don de l’agacer tout particulièrement. Ils n’étaient pas payés à rien faire ! Comment espéraient-ils attirer le client ou même lui donner envie de revenir  s’ils n’y mettaient pas un minimum du leur et ne se montraient pas courtois ? Bon, il devait également avouer qu’il était un homme particulièrement exigeant et qu’il ne prenait jamais vraiment le temps de fouiller lui-même, il préférait aller chercher l’information à la source. Il n’avait pas de temps à perdre. Et il détestait avoir l’impression de déranger lorsqu’il demandait quelque chose… Ils étaient au service du client, pas le contraire.

Il la suivit tranquillement, continuant de la questionner sur Cameron. Peut-être avait-il manqué d’un peu de tact car elle sembla se crisper soudainement. La tension se ressentait dans tous les muscles de son corps et un instant, il pensa qu’il avait touché le point sensible. Avait-il vu juste ? Ils s’étaient vraiment séparés ? Cela ne faisait que renforcer sa propre opinion concernant l’amour : un sentiment inutile et encombrant.

La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre. Elle prit une grande inspiration, comme si elle tentait de calmer sa colère, et planta son regard flamboyant dans le sien.

« Bon, vous voulez vraiment savoir ce qui s’est passé ? »

Son ton sec était à la limite de l’impolitesse. S’il ne lui avait pas porté un minimum de considération, il l’aurait sûrement remise à sa place d’un ton froid. Mais bon, il l’avait cherché, il le savait. Et étrangement,  il se doutait qu’il n’allait pas apprécier la suite. Comme un mauvais pressentiment. Il détestait cette impression d’attente : savoir que quelque chose va se produire mais sans savoir quoi. Cela lui donnait la sensation de perdre le contrôle et il avait horreur de ça.

Mais elle enchaina et lâcha d’un coup :

« Cameron a été pris dans un attentat et il y a laissé la vie. Il y a même laissé sa peau, littéralement. »

Oh.
Lucius n’était pas un homme qui montrait ses sentiments et encore moins les exprimait. Il n’était pas non le genre que l’on surprend, il haïssait les surprises. Mais le choc de l’annonce le laissa interdit quelques instants. Il eut du mal à encaisser la nouvelle. Il ne s’était vraiment pas attendu à ça. En même temps, comment le prédire, alors que la jeune femme semblait agir et lui répondre comme s’il était toujours parmi les vivants ?

Il prit quelques secondes à assimiler les mots qu’elle venait de prononcer alors qu’elle se détournait soudainement de lui. Voulait-elle cacher sa peine ? Lui qui n’était pas vraiment du genre à s’en faire pour les autres d’habitude, surtout pour quelqu’un qu’il connaissait à peine, il se sentit coupable d’avoir trop insisté. Alors quand elle se retourna vers les vestes, visiblement chamboulée,  il ne releva pas. Par contre, il se voyait mal lui présenter ses condoléances ou quoique ce soit… Elle trouverait surement cela déplacé, et ça l’était. De plus, il avait toujours trouvé stupide la réaction des gens quand ils apprenaient la mort de quelqu’un : ils s’excusaient. Lucius ne s’excusait pas, et certainement pas de la mort de quelqu’un. Lorsque son père était mort, il avait détesté tous ses hypocrites qui venaient vers lui en lui présentant leurs excuses… C’était dérisoire et inutile, à son avis.

Il préféra changer de sujet pour essayer d’adoucir l’atmosphère et surtout de supprimer cette impression de malaise dans l’air.

« Est-ce que vous savez d’où vient le cuir ? Oui, je sais, ça peut paraître assez étrange comme question mais il est possible que je porte cette veste pour, disons, une occasion spéciale et certaines personnes risqueraient de critiquer telle ou telle provenance. Parfois, l’anonymat est vraiment préférable à la célébrité. »

Oui, vraiment, il n’était pas doué pour détendre l’atmosphère. Généralement, il était celui qui la rendait tendue ou bien pesante. Ça, il savait faire. L’opération contraire était néanmoins plus délicate…

« Oubliez ce que je viens de dire, sourit-il. Est-ce que vous poursuivez toujours des études de politique ? »

Oui, il était curieux, il ne se le cachait pas. Il aimait tout savoir, sur tout et tout le monde. Le savoir était une arme redoutable et il aimait en être le détenteur exclusif. Et puis, lui poser des questions sur études les mènerait surement vers un sujet de conversation plus léger…

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Dernière édition par Lucius A. Lovatu le Sam 26 Oct - 7:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyJeu 24 Oct - 21:39


Lucius & Ashlyn
"It's a revolution, I suppose"
J’avais beau essayer, me répéter dans ma tête qu’il fallait que je trouve une veste plus élégante pour mon client, et par le même fait, ne pas repenser à ce que je venais de dire, à la révélation que je venais de faire à quelqu’un que je connaissais à peine, pas du tout pour utiliser l’expression juste. Je restais alors dans cette position, retenant une envie de laisser couler quelques larmes, de hurler ou de frapper dans un mur, consciente que je faisais dos à mon client et que ce n’était certainement pas poli. À cette pensée, ce n’est pas l’envie de me retourner qui me manqua, ne serait-ce que pour guetter sa réaction par rapport à mes propos. Allait-il demeurer de marbre ? Se sentir mal d’avoir poussé un peu trop loin le bouchon sans nécessairement le vouloir ? Par son manque de réponse, c’était la première chose que j’en déduisais, mais après, je ne le connaissais pas non plus, et il aurait très bien pu juste être outré de ma réaction, tourné les talons et partir – ce qui m’aurait peut-être mise mal, mais qui m’aurait arrangée aussi, puisque j’aurais été tranquille pour me ressaisir ne serait-ce qu’un peu, histoire de ne pas mettre en branle le reste de ma journée. J’inspirai alors profondément, et je secouai même la tête comme si j’avais un tic nerveux, et je reportai mon attention sur les vestes, pour vrai, cette fois-ci, et je restai ainsi tant et aussi longtemps que je ne fus pas interrompue par le busque changement de sujet d’Alessandro, qui m’obligea à me retourner.

Cependant, avant tout, je fis une grimace discrète en réponse à sa question. Ce fut plus fort que moi, fort probablement parce que c’était la première fois qu’on me posait une telle question, et c’est cette question en soi qui me chicotait. La réponse, je pourrais la donner, c’était bien souvent écrit sur l’étiquette dans le manteau, même si de mon côté, je serais du genre, si je n’avais pas appris les bonnes manières au cours de mon travail ici, à répondre que le manteau provenait d’une vache, réponse tout à fait légitime. Puis, même si je m’efforçais de demeurer impassible, il n’en restait pas moins que je ne pouvais pas m’empêcher de penser que cette question était légèrement prétentieuse. Il fallait toutefois que je garde mon jugement pour moi-même, surtout que je ne voulais pas que les plaintes contre moi agglutinent, mais il n’en restait pas moins que je demeurais surprise que Cameron ait pu trainer avec un homme comme lui, qui n’avait rien à voir avec ses convictions personnelles. Après, il lui a probablement juste parlé une fois ou deux, sans plus, mais ça restait tout de même étrange, et ce fut pire quand Alessandro changea de nouveau de sujet sans que je puisse en placer une, me demandant une question qui me choqua encore plus, à savoir qu’il savait tout sur ma vie !

Sans même le vouloir, je me montrai outrée par son questionnement indiscret, et même si je demeurai de marbre, je bouillais de l’intérieur; qu’est-ce que Cameron avait pu lui raconter pour que cet homme me parle comme si moi je le connaissais depuis des années, et qu’il me demandait des nouvelles juste comme ça ? Ça, c’était juste la surface de ce qui rendait cette question problématique. Le fond, je le savais, c’était que ce genre de question avait le don de me rappeler à quel point j’avais foutu ma vie en l’air après le décès de Cameron. D’un avenir brillant, je m’étais rabaissée à faire des choses que j’aurais autrefois dénoncées. J’étais ridicule, je le savais, même si je détestais qu’on me le rappelle. De ce fait, j’inspirai à nouveau, et j’attrapai une veste que j’avais repéré quelques instants auparavant, plus élégante que les autres, et je la présentai à Alessandro en disant :

« Non, plus maintenant. Est-ce que ce modèle ressemble un peu plus à ce que vous cherchez ? »

Moi aussi, j’étais capable de jouer le jeu de « je change de sujet tout le temps ». Et puis, même si je n’étais plus du genre à provoquer quoi que ce soit à présent, cette fois-ci, je jugeai que c’était plutôt mon client qui avait débuté, et qu’il était tout à fait légitime que je suive, que je pose des questions, moi aussi. Tout en conservant la veste devant moi, j’attendis quelques instants, parce que je voulais tout de même demeurer polie – être une simple vendeuse m’obligeait être dans cette position de « soumission » - et je demandai :

« J’ai une question à mon tour. Comment avez-vous rencontré Cameron ? »
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Lucius A. Lovatu
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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptySam 26 Oct - 8:19

It’s a revolution, I suppose.
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Elle esquissa une légère grimace à l’entente de sa première question. Bon, il devait avouer qu’il y avait certainement beaucoup de sujets de conversation qui pouvaient l’intéresser mais qu’il avait choisi celui-ci car c’était le premier qui lui était venu, et parce qu’il était directement en rapport avec la veste, qui restait quand même la raison première de sa venue dans ce centre commercial.
Elle semblait surprise et il accusait le coup. Qui savait vraiment d’où provenait le cuir utilisé pour fabriquer des vestes vendues en grande distribution ? Personne. Mais il savait par expérience que les journalistes aimaient poser ce genre de questions tordues, juste pour le plaisir de critiquer telle ou telle provenance, au nom de l’écologie ou autre… Vraiment, ils n’avaient que cela à faire. Critiquer. Ils l’exaspéraient tant.

Mais ce fut le choc qui se peigna sur son visage à l’écoute de sa deuxième question. Il avait peut-être été trop indiscret… Mais il était trop tard pour qu’il puisse regretter ses paroles ou les retirer. D’une certaine manière, il s’immisçait dans sa vie privée sans même la connaître. Lui-même détestait que d’autres agissent comme s’ils le connaissaient par cœur et qu’il n’avait aucun secret pour eux. Il se demanda un instant si elle allait l’envoyer sur les roses, lui lancer à la figure que sa question était très indiscrète, qu’il se mêlait de ce qui ne le regardait pas. Mais elle semblait contenir sa colère. L’inspiration qu’elle prit la trahissait.

« Non, plus maintenant. Est-ce que ce modèle ressemble un peu plus à ce que vous cherchez ? »

Avait-elle abandonné ses études ou bien se consacrait-elle à autre chose, comme ce travail ? La question lui brula les lèvres mais il la garda pour lui, il s’était déjà montré assez curieux, il n’allait pas pousser plus loin. Néanmoins... Comment pouvait-on passer d'un destin politique à simple vendeuse dans une petite boutique ?
Polie et professionnelle. Elle aurait pu lui répondre sèchement, mais non. Aucun doute, elle était vraiment douée dans ce qu’elle faisait. Elle avait le calme nécessaire pour supporter ses indiscrétions, c’était une sacrée qualité…
Il contempla la veste qu’elle lui montrait d’un œil critique. Définitivement plus élégante, effectivement. Elle avait bien su cerner ce qu’il voulait.

« Oui, dans ce genre-ci. Mais celle-ci m’a l’air un peu légère pour l’hiver… »

Il chipotait, il en avait conscience. Qui porterait une veste en cuir cet hiver, avec les températures qui s’annonçaient ? Personne. De toute façon, la coupe ne lui plaisait pas. Ah, ce qu’il pouvait être compliqué en matière de vêtements, quand il s’y mettait… Mais il fallait vraiment qu’il y fasse attention, omniprésence des médias dans sa vie oblige. Cela l’agaçait plus qu’autre chose mais bon, il avait appris à faire avec. Et cela ne l’empêchait d’apprécier porter de belles choses et de s’y sentir bien et élégant.

« J’ai une question à mon tour. Comment avez-vous rencontré Cameron ? »

Sa question le surprit légèrement, mais il n’en montra rien. C’était un questionnement tout à fait légitime… Et il était celui qui avait commencé avec ses questions indiscrètes. Néanmoins, cela ne le dérangeait pas de répondre. Il n’y gagnait rien mais qu’y perdait-il ? Rien non plus. Il ne s’était juste attendu à ce qu’elle lui pose des questions elle aussi, surtout après l’indiscrétion des siennes.

Souriant avec légèreté, il se souvint de sa rencontre avec le jeune soldat.

« Nous nous sommes rencontrés dans un bar New-Yorkais, il y a quatre ans. Il est venu s’asseoir à ma table pour boire un café, l’endroit était bondé. Il était naturellement très avenant et bavard, la discussion est venue toute seule pour ainsi dire. C’est le genre de rencontre assez insignifiante au premier abord, qui vous marque. »

Effectivement, cette rencontre l’avait marqué, bien plus qu’il ne l’avait cru. Comment se serait-il souvenu du prénom et du visage de cette jeune femme dans le cas contraire ? Il croisait tellement de gens quotidiennement… Mais il ne prenait jamais de temps d’établir un contact avec eux. Et Cameron s’était démarqué dans ce sens-là. Certes, la situation s’y prêtait mais il aurait très bien pu s’asseoir à une autre table, et non choisir celle qui était bien isolée, où un homme en costard-cravate buvait un thé en lisant son journal… Généralement, il impressionnait les gens alors cela l’avait surpris quand le jeune homme s’était assis en face de lui en le saluant poliment. Plus il avait entamé la discussion, l’air de rien, un sourire heureux aux lèvres, et Lucius l’avait écouté tout d’abord d’une oreille distraite avant de vraiment parler avec lui. Pourquoi l’avoir fait ? Il se posait encore la question. Le jeune soldat avait été si avenant, agissant normalement avec lui, comme s’il était monsieur tout le monde. En temps normal, cette familiarité l’aurait agacé mais… Pas ce jour-là.

Coup de poker ? Peut-être. Mais parfois, se montrer un minimum abordable pouvait aboutir à faire de belles rencontres et il n’avait pas honte de le penser, rencontrer Cameron avait été une expérience très intéressante.

«. Il avait toujours une photo de vous sur lui, c’est grâce à cela que j’ai pu vous reconnaître. » ajouta-t-il finalement avec un brin de nostalgie.

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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyLun 28 Oct - 23:45


Lucius & Ashlyn
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À la nouvelle demande d’Alessandro, je m’efforçai de ne pas rouler les yeux au ciel. Comment étais-je supposée savoir qu’il cherchait une veste pour l’hiver, alors que nous étions à un temps où il était encore possible de porter une petite veste légère et être tout de même confortable ? Je ne le blâmais pas d’être prévoyant, mais avoir su qu’il souhaitait quelque chose de bien précis, limite c’était mieux que quelqu’un qui ne savait pas vraiment ce qui cherchait et faisait son difficile – comme la vieille mégère de plus tôt que je commençais lentement, mais sûrement, à oublier – mais avoir su que le jeune homme allait procéder ainsi, je lui aurais certainement demandé de me faire une liste de ce qu’il cherchait exactement dans un premier temps, plutôt que de tourner en rond et risquer de prendre les nerfs. Malgré tout, je conservai mon calme, je demeurai polie, et tout en gardant la dernière veste que j’avais sortie, je me retournai, et j’en trouvai une autre, ou plutôt, un manteau en cuir bien coupé. Je lui présentai alors les deux, et je dis : « Avec ça, en hiver, vous ne devriez pas avoir froid, il y a une doublure à l’intérieur pour les températures plus basses. Mais ça, c’est plutôt un manteau, pas une veste, et ça dépend ce que vous comptez faire avec, ou quand la porter. » Au pire, s’il ne savait pas, il n’avait qu’à prendre les deux. Cette pensée ironique me vint à l’esprit, même si je savais qu’elle était plutôt irréalisable. Enfin, personnellement, je n’avais jamais vu quelqu’un acheter deux vestes plutôt semblables par simple incertitude. Mais après tout, je n’avais jamais croisé quelqu’un qui connaissait mon nom ainsi que mon défunt mari, et visiblement, c’était arrivé, sauf si Alessandro me racontait des mensonges – ce à quoi je croyais peu, vu le nombre de renseignements qu’il avait à mon sujet. À vrai dire, j’étais maintenant curieuse de voir s’il répondrait à mon interrogation qui faisait paraître la scène un peu inhabituelle, espérant vraiment qu’il me réponde et ce, même si je semblais l’avoir étonné par ma question.

Finalement, il me fournit une réponse qui, soudainement, faisait en sorte que toute cette situation faisait un peu plus de sens. En effet, Cameron venait de New York, il y était retourné quelques fois pour voir sa famille, parfois avec moi, parfois sans moi, tout dépendant de mon emploi du temps à Washington. Une fois là-bas, il pouvait bien faire ce qu’il voulait, y compris sortir dans un bar et discuter avec des gens. Déjà, le fait qu’il ne m’ait pas parlé de cet homme au moment de son retour, ou plutôt, que ce détail m’ait échappé, devenait soudainement plus logique; si la rencontre était aussi futile que cela, alors c’était normal que ça n’ait pas été un sujet de discussion essentiel, de dispute ou quoi que ce soit.

Cependant, je bloquais encore sur quelque chose dans tout cela; comment cela se faisait-il qu’il sache mon nom, quelles études je faisais ? Avant même que je puisse le demander, avant même que je pense à le demander, que je me pose la question de savoir si c’était poli que j’en rajoute une couche, Alessandro ajouta un détail qui me donna un pincement au cœur. C’était par une photo de moi qu’il m’avait reconnue. C’est sûr que ça aurait pu ne pas m’affecter autant, parce qu’il y a quatre ans, nous étions encore à l’ère de « Je ne peux pas me passer de toi », et donc ce n’était pas surprenant qu’il en ait parlé à quelqu’un que je ne connaissais pas, qu’il ne semblait pas connaître, mais la photo, c’était plus que cela. En effet, peu de temps après que nous eûmes commencés à sortir ensemble, Cameron m’avait demandé une photo. Il voulait en faire son porte-bonheur, l’avoir toujours sur lui, peu importe où elle allait. Autant dire maintenant que j’avais été un porte-bonheur plus que nul, parce que si cela avait réellement marché, peut-être je ne serais pas ici, à vendre des vestes, que je serais toujours à Washington, avec Cameron, qui aurait fini par rentrer sain et sauf. Je déglutis à cette pensée, dégoûtée par ma propre impuissance tout à coup. Puis, pour détourner légèrement la conversation, une fois que j’eus placé les supports auxquels étaient accrochés les deux vestes que je tenais dans une seule main, je me grattai un peu nerveusement la nuque, tout en tentant d’être discrète, et je lâchai, plus poliment, afin de m’assurer d’avoir une réponse : « Je vois… Et il a dit autre chose à mon sujet ? »
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Lucius A. Lovatu
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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyVen 1 Nov - 8:43

It’s a revolution, I suppose.
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Il vit, l’espace d’un instant, l’exaspération sur le visage de la jeune femme et dû s’empêcher de sourire pour exprimer son amusement. Il avait bien conscience d’être pénible et il devait avouer que c’était une source de distraction pour lui. Mais bon, il avait plutôt intérêt à ne pas trop mal se conduire avec elle, ne serait-ce que parce qu’elle avait le courage –et la politesse- de le supporter. Il savait qu’il n’était pas une personne facile à vivre et cela se traduisait souvent en public par une trop grande exigence envers les autres. Parfois, il devait avouer qu’il en demandait vraiment trop. C’était presque s’il n’avait désiré qu’elle lise dans ses pensées pour voir clairement ce qu’il désirait, alors qu’il aurait très bien pu lui dire à voix haute.

Mais cela l’amusait. Et n’était-ce pas la première raison pour laquelle il était entré dans cette boutique ?

Toujours polie, elle fouilla à nouveau dans les vestes pendues à leur cintre et en sorti un manteau de cuir. Bon, l’aspect « veste » avait un peu disparu mais n’avait-il pas demandé quelque chose d’assez chaud pour l’hiver ? Il ne pouvait pas s’attendre à voir quelque chose de fin si cela devait le protéger tes températures extrêmes.

« Avec ça, en hiver, vous ne devriez pas avoir froid, il y a une doublure à l’intérieur pour les températures plus basses. Mais ça, c’est plutôt un manteau, pas une veste, et ça dépend ce que vous comptez faire avec, ou quand la porter. »

Elle avait vu juste une fois de plus. Il eut une moue appréciatrice, contemplant le vêtement. Il lui plaisait bien. Ce n’était pas vraiment ce qu’il était venu chercher à la base, il pensait à une veste élégante mais ce vêtement-là avait un aspect bien plus pratique. De plus, il envisageait de retourner à New-York cet hiver et il savait que les températures étaient loin d’être les mêmes qu’ici. Il allait faire froid, très froid même, et un manteau avec une doublure ne serait pas de trop pour le protéger de cela. Hors de question qu’il attrape une quelconque infection parce qu’il était mal couvert ! Cela finirait par lui retomber dessus. De plus, la maladie était souvent assez foudroyante chez lui : il devenait encore plus invivable que d’habitude, à peine abordable et il restait souvent cloué au lit. Que cette fragilité pouvait l’énerver…

Il hocha la tête avec un léger sourire et laissant échapper avec naturel :

« Je vais vous prendre ce manteau-ci et les deux dernières vestes que vous m’avez montré. »

Oui, cela pouvait paraître excessif mais… Il aimait avoir le choix ! Bon, il était bien conscient que sa demande pouvait choquer. Qu’allait-il faire avec trois manteaux différents, franchement ? Eh bien, il porterait le manteau en hiver, la seconde veste pour sortir et la première pour les occasions, car elle était vraiment élégante et qu’il l’aimait bien, après réflexion. Oui, il aimait réfléchir ses décisions et c’était encore plus vrai lorsqu’il s’agissait d’acquérir quelque chose. Son portefeuille lui aurait certainement permis de racheter le centre commercial dans son entièreté alors pourquoi hésiter à prendre plusieurs vestes lorsqu’il savait qu’il allait toutes les mettre ? Il ne profitait pas souvent de son argent pour s’offrir des choses alors il pouvait bien faire un extra, de temps en temps. Et franchement, en tant que milliardaire, il n’avait pas beaucoup de souci à faire pour son compte en banque après cet achat.

Il repris les vestes qu’il avait mentionné, évitant à la jeune femme de les porter. Gentleman ? Un peu. C’était plus par commodité d’autres choses, il savait de quel vêtement il parlait, alors qu’elle lui en avait déjà proposé plein.

Bien qu’un peu étonné par sa prochaine question, il finit par y répondre, laissant par la suite un silence songeur s’installer. Sa dernière remarque sembla  la faire réagir un peu plus. Il avait peut-être été un peu loin… Elle déglutit, semblant en proie à un fort sentiment. Il était vrai que revenir sur le sujet « Cameron » ne devait pas être agréable pour elle… Mais il n’allait pas se défiler devant ses questions. Tout d’abord, ce n’était pas son genre et de plus, il lui devait au moins ça, après s’être montré si indélicat. Il avait peu l’habitude de se soucier de son attitude envers les autres mais ce n’était pas pareil avec Ashlyn. Et il n’était pas cruel au point de ne pas manifester un minimum de compassion devant quelqu’un qui avait perdu un proche qu’il avait lui-même connu et apprécié.

Elle se gratta sa nuque, semblant nerveuse, puis toujours polie, enchaina :

« Je vois… Et il a dit autre chose à mon sujet ? »

Avait-elle vraiment envie de remuer le couteau dans la plaie ? Sa question l’étonna un peu mais il choisit d’y répondre quand même. Cela ne lui coutait rien, après tout…

« Il a dit que vous étiez une jeune femme formidable, répondit-il avec sincérité, promise à un avenir brillant en politique. Il vous imaginait Présidente et vous décrivait comme quelqu’un de particulièrement revendicatif, prête à faire la révolution. Il semblait vous vouer une très grande admiration, sans compter qu’il vous aimait vraiment. Il croyait en vous, ça se sentait. »

Il se retint d’ajouter que la voir vendeuse dans un magasin contrastait vraiment avec ce qu’il avait imaginé pour elle lorsqu’il avait rencontré Cameron. Comment avait-elle pu finir ici, alors qu’elle était promise à un avenir si brillant, sous les feux des projecteurs ? Il mourrait d’envie de lui poser la question mais il se retint à temps. Trop d’indiscrétion allait certainement la rendre hostile à sa présence et ce n’était pas ce qu’il recherchait. Il finit par poser son regard sur les vestes qu’il tenait avant de le remonter vers elle, attentif à sa réaction.

« Et si nous passions en caisse ? » proposa-t-il tout naturellement.

Pas que porter ces vestes lui faisait mal au bras mais ils pourraient certainement mieux discuter une fois qu’ils seraient débarrassés de cela…
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MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyMer 6 Nov - 14:26


Lucius & Ashlyn
"It's a revolution, I suppose"
Je ne pus m’empêcher de demeurer un peu abasourdie lorsqu’Alessandro affirma qu’en plus de prendre le manteau, il allait prendre les deux vestes que je lui avais montrées, soit celles qui avaient un aspect un peu plus élégant. Limite, je n’y croyais pas, je ne pouvais pas penser qu’il allait prendre les trois vestes, qui se ressemblaient sur certains points, n’apportant pas une immense variété, sans parler que le cuir, ce n’était pas donné. Cependant, que pouvais-je faire ? Lui dire que son achat était exagéré, que c’était dépenser trop d’argent pour rien ? Alessandro n’était pas un enfant, ou du moins, il ne semblait pas en être un, donc il était assez grand pour savoir ce qu’il voulait acheter. Et puis, au point de vue de la vendeuse que je m’étais condamnée à être, c’était probablement là ma plus grosse vente de la semaine, si ce n’était pas du mois, et cela prouvait que finalement, j’étais capable de vendre quelque chose, contrairement à ce que la vieille folle avait insinué tout à l’heure. Ce point de vue étant déjà plus optimiste, plus intéressant à considérer, je finis par l’adopter et de ce fait, je répondis : « Euh… D’accord ! » avec un petit sourire timide.

Toujours dans la même optique, je voulus demander à mon client s’il souhaitait quelque chose d’autre, par exemple des accessoires pour le manteau – même si au fond, je trouvais que les vestes, c’était suffisant – sauf que je fus de nouveau prise de court lorsque je me fis prendre les manteaux des mains. D’un certain côté, c’était soulageant, puisque ceux-ci commençaient à me peser dans les bras, mais c’était légèrement étrange de le laisser prendre tout cela alors que techniquement, c’était mon boulot. Cependant, vu la relation étrange que nous étions en train de développer, ce n’est pas comme si Alessandro était un client bien ordinaire, après tout. Légèrement embarrassée, je lâchai un timide : « Merci. », me doutant pas encore qu’en ce moment, cette timidité ne serait rien comparativement à ce qui viendrait par la suite.

En effet, je fus tellement gênée quand le jeune homme répondit à ma question que j’aurais voulu m’enfoncer dans le plancher et ne pas ressortir tant que je n’aurais pas été persuadée de ne jamais le revoir, alors que ce n’était pas du tout mon genre d’être timide. En fait, c’est surtout que je regrettais d’avoir posé la question, parce que soudainement, j’avais honte. Honte d’avoir été aussi indiscrète, honte de me rappeler de Cameron, de comment il était adorable aussi rapidement, et finalement, honte de ce que j’étais devenue par rapport à ce portrait. Cameron n’exagérait pas quand il disait que je pourrais devenir présidente, c’était même ma propre ambition à l’époque où j’étudiais à l’université. J’étais du genre à être impliquée partout, à être la première à intervenir lorsque quelque chose me semblait injuste. Cependant, tout ça, c’était l’ancienne moi. Celle que Cameron avait emportée dans la mort avec lui. J’étais morte avec Cameron, ce n’était pas plus compliqué que cela, mais ça, ça ne pouvait être que le sens figuré, parce qu’au sens propre, j’étais toujours vivante, j’avais vécu tout cela, et je ne pouvais pas tout bonnement oublié tout ce que j’avais pu faire, tout ce que j’avais rêvé. Voilà pourquoi je me sentais mal, gênée de ce que j’étais devenue, à savoir une simple vendeuse dans un centre commercial sans aucune ambition autre, sans aucun avenir. Ce n’était pas fort, pas du tout, et je le savais parfaitement, d’où ma gêne. Je ne savais même pas quoi répondre, je ne fis qu’hocher la tête imperceptiblement, n’osant pas penser à quelconque question que je pourrais demander, sachant à présent que toute question avait le don de me faire replonger dans ma honte et mes souvenirs les plus misérables. De ce fait, la proposition d’Alessandro de passer à la caisse fut plus que bienvenue. Sans hésiter, j’acquiesçai, et j’ouvris la marche en direction du comptoir, m’installant derrière une fois que j’y fus. Soudainement, je me rappelai l’existence des manteaux entre les mains d’Alessandro, et sitôt, je lui dis : « Vous pouvez les déposer sur le comptoir, je vais m’en occuper, merci. », et je commençai à procéder au paiement. J’ouvris ma session employée dans l’ordinateur qui servait de caisse, et je commençai à noter les trois prix des vestes, réalisant maintenant que je n’avais toujours pas eu le temps de faire ma petite formalité de vendeuse, à savoir de demander, avant de confirmer le montant total à payer : « Ce sera tout ? » sur un ton qui faisait savoir plus ou moins que vu le montant exorbitant des trois vêtements, cette question devenait on ne peut plus ridicule, enfin, à mes yeux.
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ACTIVITÉS : Dompteur, PDG d'un casino, gérant d'un Night Club.
ADRESSE : Une résidence à l'abri des regards indisccrets...
Lucius •• It's a revolution, I suppose Vide
MessageSujet: Re: Lucius •• It's a revolution, I suppose Lucius •• It's a revolution, I suppose EmptyMer 27 Nov - 17:24

It’s a revolution, I suppose.
Ashlyn ∞ Lucius


L’air légèrement abasourdi de la jeune femme à son annonce l’amusa. Sûrement devait-elle se demander le pourquoi d’un tel achat… Et surtout penser qu’il allait y laisser tout son compte en banque ! Certes, le montant de son compte bancaire n’était pas inscrit sur son front et il passait plutôt inaperçu, au milieu de tous ces client d’une banalité affligeante. Il avait toujours préféré cet anonymat relatif. Dans des vêtements beaux mais discrets, il paraissait comme monsieur tout le monde, et ce n’était pas plus mal. Il n’allait pas faire les magasins pour se montrer et étaler sa richesse. Il avait, à la base, horreur de cela, mais cela provoquait toujours des réactions chez les autres qu’il n’appréciait guère et ramenait encore toute l’attention sur lui…

Aussi ne se distinguait-il de tous les clients lambdas que lorsque venait l’heure de passer à la caisse. Ou lorsqu’il annonçait qu’il prenait trois vestes en cuir qui devaient coûter assez cher…
Mais Ashlyn finit par acquiescer, lui offrant un sourire timide et le remercia lorsqu’il prit les vestes qu’il voulait, l’en débarrassant. Il faisait cela par souci pratique mais aussi parce qu’il se doutait que tout ce cuir devait peser lourd : cela faisait bien un vingtaine de minutes qu’elle portait des vestes à bout de bras pour tenter de le satisfaire… D’habitude, il ne s’en serait pas trop soucié, mais elle restait une femme –il se devait donc être gentleman- et il commençait à l’apprécier.

Mais la réponse qu’il lui donna lorsqu’elle s’enquit des paroles qu’avait pu proférer Cameron à son sujet sembla la gêner plus qu’autre chose. Ne s’attendait-elle pas à ce qu’il réponde quelque chose dans ce goût-là ? Ou bien comparait-elle la situation qu’il lui avait décrite avec celle dans laquelle elle vivait aussi ?
Lui-même avait été surpris. Il ne serait jamais attendu à la retrouver vendeuse dans un magasin. A l’époque, Cameron la décrivait comme une jeune femme si passionnée, révolutionnaire, prête à se soulever contre les injustices et changer les Etats-Unis. Comment une personne si ambitieuse, qui désirait gouverner, avait-elle pu se retrouver dans cette petite boutique qui ne payait pas vraiment de mine ? Il y avait une si grande différence entre le portrait que le soldat lui avait fait et la version réelle que s’en était vraiment troublant. Toute cette histoire attisait fortement sa curiosité. Et il commençait à croire que la mort de Cameron n’était pas étrangère à tout cela.

La mort d’une personne aussi proche avait certainement changé Ashlyn… Et pas pour le plus grand bien apparemment. Mais il ne devait pas la juger. Il ne savait pas comment lui-même aurait réagi si la personne avec laquelle il avait partagé une telle relation était si soudainement partie, s’évanouissant définitivement de sa vie. Bon, il fallait dire qu’il n’avait jamais été si proche de quelqu’un d’autre… Mais quand même.

Sentant le climat de gêne qui s’était soudainement installé entre eux, il lui proposa tout naturellement de passer en caisse. Il la suivit jusqu’au comptoir et accepta de poser les vêtements qu’il allait acheter sur ce dernier. Son bras accueilli l’effort avec bonheur. Tout ce cuir pesait !
Il sortit sa carte bleue de la poche intérieure de son manteau, reportant son regard sur elle. Il n’avait même pas consulté le prix des vestes… Un tel achat n’allait pas le mettre sur la paille, mais il n’aimait pas payer les choses plus qu’elles ne valaient. Néanmoins, le cuir semblait être de très bonne qualité donc cela se répercuterait sûrement sur le prix. Il chassa cette préoccupation de sa tête. Il se faisait plaisir, pour une fois. Pas besoin de faire attention à son portefeuille !
Elle tapa un instant sur les touches du clavier, le visage rivé sur l’écran, puis elle posa à nouveau ses yeux en amandes sur lui.

« Ce sera tout ? »

Il faisait de nouveau face à la vendeuse professionnelle qu’elle était ! Il jeta un coup d’œil derrière lui, survolant d’un regard critique l’ensemble du magasin et des articles qui s’y trouvaient. Peut-être aurait-il pu se pencher un peu plus sur les écharpes qu’il y a avait là-bas ? Elle aurait pu le conseiller pour savoir laquelle irait le mieux avec les vestes qu’il venait d’acquérir…
Mais il sentit son portable de travail vibrer dans la proche de son manteau… A croire que le bureau ne pouvait se passer de lui !
Il se retourna vers elle et lui offrit un sourire léger :

« Oui, merci. »

Il paya, tapant son code d’une main rendue habile par l’habitude et prit le sac qu’elle lui tendit, les vestes soigneusement pliées à l’intérieur. Maintenant, il ne savait plus trop quoi lui dire. Un client tout à fait normal lui aurait souhaité une bonne journée en s’éclipsant… Mais pouvait-il se considérer comme un client anodin, vu le lien qui existait déjà entre eux ?

Le portable vibra à nouveau dans sa poche, mais cette fois-ci en continu, écourtant sa réflexion. Il soupira.

« Je vous souhaite une bonne fin de journée, Ashlyn. Et merci pour vos conseils. »

Peut-être aurait-il dû ajouter « à la prochaine » ? Cela sonnait un peu trop familier… Mais il allait la revoir. Il en était certain. Un sourire se dessina lentement sur ses lèvres, inqualifiable.
Il lui lança un dernier regard, imprimant son visage dans son esprit. Il se souviendrait d’elle, aucun doute là-dessus. Puis il tourna les talons et quitta la boutique sans se retourner, le pas vif, la main déjà prête à saisir son portable pour répondre à l’insolent qui osait le déranger…



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